Prophéties de la Mort du Christ : Partie 2

Ainsi que nous l’avons abordé dans la première partie : [Prophéties de la Mort du Christ dans l’Ancien Testament] , la mort du Christ fut prophétisée par Dieu depuis des temps anciens. Nous continuerons donc dans cet article à développer les prophéties annonciatrices de cet événement.

Prophétie d’Esaïe

Qui a cru ce que nous avons entendu, et à qui le bras de Dieu a-t-il été révélé ? Il s’est élevé devant lui comme un frêle arbrisseau ;

comme un rejeton qui sort d’une terre desséchée ;Il n’avait ni forme ni beauté pour attirer nos regards, ni apparence pour exciter notre amour.

Il était méprisé et abandonné des hommes, homme de douleurs et familier de la souffrance, comme un objet devant lequel on se voile la face ;

en butte au mépris, nous n’en faisions aucun cas. Vraiment c’était nos maladies qu’il portait, et nos douleurs dont il s’était chargé ;

et nous, nous le regardions comme un puni, frappé de Dieu et humilié. Mais lui, il a été transpercé à cause de nos péchés, broyé à cause de nos iniquités ;

le châtiment qui nous donne la paix a été sur lui, et c’est par ses meurtrissures que nous sommes guéris. 

Nous étions tous errants comme des brebis, chacun de nous suivait sa propre voie ; et Dieu a fait retomber sur lui l’iniquité de nous tous

On le maltraite, et lui se soumet et n’ouvre pas la bouche, semblable à l’agneau qu’on mène à la tuerie, et à la brebis muette devant ceux qui la tondent ;

il n’ouvre point la bouche. Il a été enlevé par l’oppression et le jugement, et, parmi ses contemporains, qui a pensé qu’il était retranché de la terre des vivants, que la plaie le frappait à cause des péchés de mon peuple ?

On lui a donné son sépulcre avec les méchants, et dans sa mort il est avec le riche, alors qu’il n’a pas commis d’injustice, et qu’il n’y a pas de fraude dans sa bouche.

Il a plu à Dieu de le briser par la souffrance ; mais quand son âme aura offert le sacrifice expiatoire, il verra une postérité,

il prolongera ses jours, et le dessein de Dieu prospérera dans ses mains.À cause des souffrances de son âme, il verra et se rassasiera.

Par sa connaissance le juste, mon Serviteur, justifiera beaucoup d’hommes, et lui-même se chargera de leurs iniquités. 

C’est pourquoi je lui donnerai sa part parmi les grands ; il partagera le butin avec les forts. Parce qu’il a livré son âme à la mort et qu’il a été compté parmi les malfaiteurs ;

et lui-même a porté la faute de beaucoup, et il intercédera pour les pécheurs.

Esaïe 53

Le texte présente un homme accablé de maux, submergé par la souffrance, et abandonné par ceux qui l’entourent. Il est transpercé, victime des actions injustes de ses semblables.

Cet homme n’est autre que le Christ. Ce passage prophétique le décrit comme portant sur lui les douleurs, les infirmités, et les péchés de l’humanité toute entière.

Le Christ est dépeint non seulement comme souffrant en silence, mais également comme prenant volontairement sur lui les afflictions de l’humanité.

C’est par ses blessures et ses tourments que s’accomplit une œuvre de rédemption profonde et sacrée. L’homme en question, selon le texte, n’est pas simplement une victime passive des événements.

En effet, sa souffrance a un but : il s’est volontairement chargé de nos douleurs et de nos maladies. C’est là le cœur même de la mission du Christ.

En prenant sur lui les péchés, les maladies, et les souffrances du monde, il assume un rôle rédempteur et libérateur.

Sa venue sur Terre, loin d’être une simple étape historique, est destinée à accomplir ce qui avait été annoncé par les prophètes : le salut éternel pour tous les hommes.

Il s’est fait médiateur entre Dieu et l’humanité, offrant sa vie en sacrifice pour purifier et racheter ceux qui croiraient en lui.

Ce silence du Christ face à la douleur est particulièrement marquant. En dépit des accusations infondées, des tortures infligées, et des trahisons qu’il subit, il reste muet, comme l’agneau conduit à l’abattoir.

Cette attitude n’est pas seulement un signe de résignation, mais de totale soumission à la volonté divine.

Tout comme il est resté silencieux face aux Pharisiens qui l’accusaient, il accepte son sort avec une dignité suprême, sachant que ses souffrances sont nécessaires pour accomplir sa mission sur Terre.

Les évangiles identifie l’homme au Christ comme nous pouvons voir dans L’évangile de Matthieu

afin que s’accomplît ce qui avait été annoncé par Ésaïe, le prophète: Il a pris nos infirmités, et il s’est chargé de nos maladies.

Matthieu 8:17

Prophétie des Psaumes

 Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? Je gémis, et le salut reste loin de moi ! Mon Dieu, je crie pendant le jour, et tu ne réponds pas ; la nuit, et je n’ai point de repos.

Pourtant tu es saint, tu habites parmi les hymnes d’Israël. En toi se sont confiés nos pères ; ils se sont confiés, et tu les as délivrés. 

Ils ont crié vers toi, et ils ont été sauvés ; ils se sont confiés en toi, et ils n’ont pas été confus ? Et moi, je suis un ver, et non un homme, l’opprobre des hommes et le rebut du peuple.

Tous ceux qui me voient se moquent de moi ; ils ouvrent les lèvres, ils branlent la tête : « Qu’il s’abandonne à Dieu! Qu’il le sauve, qu’il le délivre, puisqu’il l’aime ! » 

Oui, c’est toi qui m’as tiré du sein maternel, qui m’as donné confiance sur les mamelles de ma mère.

Dès ma naissance, je t’ai été abandonné ; depuis le sein de ma mère, c’est toi qui es mon Dieu.  

Ne t’éloigne pas de moi, car l’angoisse est proche, car personne ne vient à mon secours.

Autour de moi sont de nombreux taureaux, les forts de Basan m’environnent.  Ils ouvrent contre moi leur gueule, comme un lion qui déchire et rugit.  

Je suis comme de l’eau qui s’écoule, et tous mes os sont disjoints ; mon coeur est comme de la cire, il se fond dans mes entrailles. 

Ma force s’est desséchée comme un tesson d’argile, et ma langue s’attache à mon palais ; tu me couches dans la poussière de la mort. 

Car des chiens m’environnent, une troupe de scélérats rôdent autour de moi ; ils ont percé mes pieds et mes mains, je pourrais compter tous mes os.

Eux, ils m’observent, ils me contemplent ;  ils se partagent mes vêtements, ils tirent au sort ma tunique. 

Et toi, Dieu, ne t’éloigne pas ! Toi qui es ma force, viens en hâte à mon secours !  Délivre mon âme de l’épée, ma vie du pouvoir du chien !

Sauve-moi de la gueule du lion, tire-moi des cornes du buffle !  Alors j’annoncerai ton nom à mes frères ;

au milieu de l’assemblée je te louerai :  « Vous qui craignez Dieu, louez-le ! Vous tous, postérité de Jacob, glorifiez-le ! Révérez-le, vous tous, postérité d’Israël !

Car il n’a pas méprisé, il n’a pas rejeté la souffrance de l’affligé, il n’a pas caché sa face devant lui, et quand l’affligé a crié vers lui, il a entendu .

 »  Grâce à toi, mon hymne retentira dans la grande assemblée, j’acquitterai mes voeux en présence de ceux qui te craignent.  

Les affligés mangeront et se rassasieront ; ceux qui cherchent Dieu le loueront. Que votre coeur revive à jamais !  

Toutes les extrémités de la terre se souviendront et se tourneront vers Dieu, et toutes les familles des nations se prosterneront devant sa face. 

Car à Dieu appartient l’empire, il domine sur les nations.  Les puissants de la terre mangeront et se prosterneront ; devant lui s’inclineront tous ceux qui descendent à la poussière, ceux qui ne peuvent prolonger leur vie. 

La postérité le servira ; on parlera du Seigneur à la génération future.  Ils viendront et ils annonceront sa justice, au peuple qui naîtra, ils diront ce qu’il a fait.

Psaume 22

L’homme dont parle ce psaume, accablé de douleur et de rejet, trouve en Jésus-Christ une parfaite incarnation.

Comme dans les Évangiles, ce personnage semble abandonné, criant à Dieu dans un désespoir profond, sans recevoir de réponse apparente : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? »

Ce cri de détresse est celui que le Christ a fait sur la croix, Le Christ, portant le poids des péchés du monde, éprouve cet abandon spirituel,

comme s’il portait sur lui la séparation entre Dieu et l’humanité causée par le péché.La figure centrale du psaume est celle d’un homme moqué, humilié et méprisé par ceux qui l’entourent ,

Comme les récits de la Passion du Christ, où Jésus est moqué par les soldats et les chefs religieux, La prophétie se réalise dans ces moqueries,

où l’homme souffrant du psaume est identifié au Christ, rejeté par son propre peuple, mais qui, dans son silence et sa soumission, accomplit une œuvre rédemptrice.

L’aspect physique de la souffrance est également décrit avec une précision qui rappelle les tourments de la crucifixion : « Ils ont percé mes pieds et mes mains » et « je pourrais compter tous mes os ».

Ces images ne sont pas sans rappeler les stigmates de Jésus, cloué sur la croix, ses mains et ses pieds transpercés par les clous.

De plus, la scène où « ils se partagent mes vêtements, ils tirent au sort ma tunique » trouve son accomplissement direct dans le récit de la crucifixion, où les soldats tirent au sort les vêtements de Jésus

Jésus annoncé dans Le Psaume 22 :

1- « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » Psaume 22:1 Ce verset est repris directement par Jésus sur la croix, lorsqu’il s’écrie : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » Matthieu 27:46, Marc 15:34

2-« Tous ceux qui me voient se moquent de moi ; ils ouvrent les lèvres, ils secouent la tête » Psaume 22:7 Ce verset fait écho à la scène de la crucifixion où « les passants l’injuriaient et secouait la tête » Matthieu 27:39. La foule et les soldats se moquent de Jésus, le ridiculisant alors qu’il est sur la croix.

3-« Qu’il s’abandonne à Dieu! Qu’il le sauve, qu’il le délivre, puisqu’il l’aime ! » Psaume 22:8 – Cette moquerie se réalise dans les Évangiles lorsque les chefs religieux disent : « Il a mis sa confiance en Dieu ; que Dieu le délivre maintenant s’il l’aime » Matthieu 27:43. Les autorités religieuses mettent en doute la relation spéciale de Jésus avec Dieu.

4-« Ils ont percé mes pieds et mes mains » (Psaume 22:17) – Ce passage prophétise clairement la crucifixion de Jésus, où il est cloué sur la croix par les mains et les pieds « Lorsqu’ils furent arrivés au lieu appelé Crâne, ils le crucifièrent là, ainsi que les deux malfaiteurs, l’un à droite, l’autre à gauche » Luc 23:33

5-« Ils se partagent mes vêtements, ils tirent au sort ma tunique » Psaume 22:19 les soldats qui crucifient Jésus prennent ses vêtements et tirent au sort sa tunique, accomplissant ainsi à la lettre la prophétie du Psaume 22:18. « Les soldats, après avoir crucifié Jésus, prirent ses vêtements, et ils en firent quatre parts, une part pour chaque soldat. Ils prirent aussi sa tunique, qui était sans couture, d’un seul tissu depuis le haut jusqu’en bas. » Jean 19:23

Ces prophéties, révélées bien avant la venue du Christ, témoignent de la sagesse infinie de Dieu et de son dessein de rédemption pour l’humanité.

Elles montrent que la crucifixion du Christ n’était pas un simple événement , mais bien le cœur d’un plan divin destiné à offrir le salut à tous.

En anticipant avec précision les souffrances et la mission du Messie, ces textes sacrés soulignent la fidélité de Dieu à ses promesses

et rappellent que, depuis les origines, il œuvre pour la réconciliation de l’homme avec lui, à travers le sacrifice ultime de son Fils.