Quelle est la signification du terme « Fils de Dieu » et conserve-t-il toujours la même signification ? La réponse est évidente : Non, le terme « Fils de Dieu » peut varier de sens en fonction de la personne à qui ce titre est attribué. Des distinctions doivent être faites, car on peut être désigné comme le Fils de Dieu de plusieurs manières : Fils de Dieu par nature, Fils de Dieu par adoption et Fils de Dieu par analogie.
I- Fils de Dieu par nature
De nos jours, lorsque nous affirmons être le fils d’un père, cela sous-entend que le fils a été engendré par le Père. Lorsque un Père engendre un Fils, le Fils a toujours la même nature que le Père. Par exemple, le fils d’un homme est obligatoirement un homme, le fils d’un chien est obligatoirement un chien et le Fils de Dieu est obligatoirement Dieu. Dans ce sens, seul Jésus-Christ est le Fils de Dieu. Lui-même affirme qu’il est le Fils unique de Dieu, partageant ainsi la même nature divine que son Père.
En effet, Dieu a tellement aimé le monde, qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas mais ait la vie éternelle.
Cf. Jean 3:16
Les Juifs de l’époque ont clairement compris que Jésus, en se désignant comme le Fils unique de Dieu, affirmait être le Fils de Dieu par nature. C’est pourquoi il a été condamné à mort :
À cause de cela, les Juifs cherchaient encore avec plus d’ardeur à le faire mourir, parce que, non content de violer le sabbat, il disait encore que Dieu était son père, se faisant égal à Dieu.
Cf. Jean 5:18.
En s’appelant Fils unique de Dieu, Jésus se distingue des Fils de Dieu par adoption.
II- Fils de Dieu par adoption
Lorsque nous évoquons un fils par adoption, cela indique que le lien entre le fils et le père n’est pas biologique. Pourtant, au moment où le père reconnaît légalement le fils, même sans lien biologique ; le statut de fils est officiellement accordé une fois que l’adoption est finalisée. En ce sens, Dieu déclare les hommes ainsi que les anges comme ses enfants par adoption. Ce titre est réservé à ceux qui croient et vivent en communion avec Dieu et avec sa grâce.
Mais quant à tous ceux qui l’ont reçu, il leur a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu, à ceux qui croient en son nom, qui sont nés non du sang, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l’homme, mais de Dieu.
Cf. Jean 1:12-13 (Voir également Romains 8, 14-17).
III- Fils de Dieu par analogie
Une analogie consiste à comparer deux choses différentes pour illustrer leurs similitudes. Par exemple, on peut être considéré comme le fils d’un père par analogie. Prenons l’exemple d’un homme qui crée et développe une entreprise. On peut considérer cet homme comme le « père » de cette entreprise s’il a joué un rôle important dans sa création et dans son développement. Son entreprise est considérée comme le fils du père par analogie. C’est ainsi que l’on parle de « Pères de l’Église », ceux qui ont eu un rôle important dans les premiers temps de l’Église.
Dans cette perspective, étant donné que Dieu est notre créateur, il peut être considéré comme notre père, car le processus de création présente une certaine similitude avec la notion de paternité :
Et maintenant, ô Seigneur, vous êtes notre père, nous sommes l’argile et vous celui qui nous a formés, nous sommes tous l’ouvrage de votre main.
Cf. Isaïe 64:7.
Conclusion
Ainsi, il existe plusieurs manières d’être considéré comme Fils de Dieu. Premièrement, on peut être Fils de Dieu par nature, ce qui est unique à Jésus-Christ et qui confirme sa nature divine. Deuxièmement, on peut être Fils de Dieu par adoption, ce qui concerne ceux qui vivent en union avec la grâce de Dieu. Enfin, on peut être Fils de Dieu par analogie, une relation symbolique qui s’applique par exemple aux créatures, montrant leur lien avec le Créateur.