Qu’est-ce que l’Eucharistie ?

I. L’Eucharistie c’est quoi ?

L’Eucharistie est le sacrement institué par Jésus, qui rend présent son mystère pascale. C’est le sommet de la vie chrétienne dans lequel, à travers le pain et le vin, Jésus se rend pleinement et réellement présent afin que nous puissions le recevoir en nous et qu’il fasse ainsi partie de nous.

Car, pour moi, j’ai reçu du Seigneur, ce que je vous ai aussi transmis, savoir, que le Seigneur Jésus, dans la nuit où il fut livré, prit du pain et après avoir rendu grâces, le rompit et dit: Prenez et mangez, ceci est mon corps, qui sera livré pour vous; faites ceci en mémoire de moi. De même, après avoir pris le repas, il prit le calice et dit: « Ce calice est la nouvelle alliance en mon sang; faites ceci, toutes les fois que vous en boirez, en mémoire de moi. »

1 Corinthiens 11:23-25
Le prêtre consacre les offrandes et l'hostie devient le corps du Christ (Eucharistie)
Auteur : Marie-Christine Bertin / Diocèse de Paris

L’Eucharistie, qui signifie « action de grâce« , est le pain et le vin consacrés par un prêtre lors de la messe, devenant ainsi l’Eucharistie. Elle est le renouvellement (mémorial ) de la Cène (le dernier repas de Jésus) et la réactualisation du sacrifice unique du Christ sur la croix, où il offre sa vie pour le salut de l’humanité. Ce n’est pas un nouveau sacrifice du Christ, mais plutôt une participation au seul, même et unique sacrifice de Jésus, tel qu’il s’est produit il y a 2000 ans. L’action de grâce se manifeste par la joie et la gratitude envers Dieu, qui nous a sauvés par ce sacrifice.

Car toutes les fois que vous mangez ce pain et que vous buvez ce calice, vous annoncez la mort du Seigneur, jusqu’à ce qu’il vienne.

1 Corinthiens 11:26

Qu’est ce que la messe ? : -> Lien vers l’article

L’Eucharistie prophétisée dans l’Ancien Testament :

Car, du lever du soleil à son coucher, mon nom est grand parmi les nations, et en tout lieu on offre à mon nom de l’encens et une oblation pure, car mon nom est grand parmi les nations, dit Yahweh des armées.

Malachie 1:11
Le prêtre encense le pain et le vin qui vont être consacré pour devenir eucharistie
Auteur : Yannick Boschat / Diocèse de Paris

Lors de la consécration, le prêtre récite les paroles du Christ :

[…] Prenez et mangez, ceci est mon corps. » Il prit ensuite la coupe, et, ayant rendu grâces, il la leur donna en disant: « Buvez-en tous: car ceci est mon sang, le sang de la nouvelle l’alliance, répandu pour la multitude en rémission des péchés.

Matthieu 26:26-28 (verset complet)

À ce moment-là, le pain et le vin deviennent réellement le corps et le sang du Christ. Dans chaque parcelle de pain et de vin est présent physiquement l’entièreté de la personne du Christ : corps, sang, âme et divinité. Le pain et le vin gardent les accidents du pain et du vin, c’est-à-dire qu’ils conservent la forme, le goût, le toucher et l’odeur du pain et du vin, mais sont changés dans leur substance, devenant réellement le Christ. Ce processus est appelé Transsubstantiation.

Car celui qui mange et boit indignement, sans discerner le corps du Seigneur, mange et boit son propre jugement.

1 Corinthiens 11:29
Le prêtre consacre les offrandes et l'hostie devient le corps du Christ (Eucharistie)
Auteur : Marie-Christine Bertin / Diocèse de Paris

II. Qu’est-ce que la communion à l’eucharistie ?

Personne communiant au corps du Christ après l'Eucharistie
Auteur : Marie-Christine Bertin

Après la consécration, a lieu ce qu’on appelle  « la communion » , où les fidèles vont communier au corps du Christ. En consommant le Christ, nous entrons en communion avec lui ainsi qu’avec tous les fidèles qui le reçoivent. Le prêtre dit alors : « Afin que nous ne formions qu’un seul corps et un seul esprit dans le Christ ». L’Eucharistie nous unit pleinement au Christ et à l’Église (tous les autres fidèles qui communient au corps du Christ).

Qu’est ce que l’Eglise ? : -> Lien vers l’article

III. Quels sont les effets de la communion ?

Le pape Benoix 16, donne la communion
Auteur : P. Henri Mottin / Diocèse de Paris

Jésus leur dit: « En vérité, en vérité, je vous le dis, si vous ne mangez la chair du Fils de l’homme, et ne buvez son sang, vous n’avez point la vie en vous-mêmes. Celui qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle, et moi, je le ressusciterai au dernier jour. Car ma chair est vraiment une nourriture, et mon sang est vraiment un breuvage. Celui qui mange ma chair et boit mon sang, demeure en moi, et moi en lui. Comme le Père qui est vivant m’a envoyé, et que je vis par le Père, ainsi celui qui me mange vivra aussi par moi.

Jean 6:53-57
  • Elle fait grandir notre union au Christ et à l’Église.
  • Elle maintient et renouvelle les grâces reçues lors de notre baptême et de notre confirmation.
  • Elle accroît notre amour envers Dieu et notre prochain.
  • Elle nettoie notre âme et nous donne la force de lutter contre le péché.

La communion est nécessaire à notre âme au même titre que la nourriture est nécessaire à notre corps.

IV. Quelles sont les conditions pour pouvoir communier ?

C’est pourquoi celui qui mangera le pain ou boira le calice du Seigneur indignement, sera coupable envers le corps et le sang du Seigneur. Que chacun donc s’éprouve soi-même, et qu’ainsi il mange de ce pain et boive de ce calice.

1 Corinthiens 11:27-28
  • Il faut être baptisé et avoir fait sa première communion.
  • Être en accord avec la foi de l’Église catholique (fondée par le Christ) afin de pouvoir être en communion avec toute l’Église.
  • Il faut se priver de nourriture une heure avant de communier pour se préparer physiquement et spirituellement à recevoir le Christ.
  • Il faut être en état de recueillement et de prière, et recevoir l’Eucharistie avec dignité et profond respect.
  • Il faut être en état de grâce, c’est-à-dire ne pas être en état de péché mortel (un acte grave commis en pleine conscience et librement), car cet état nous sépare de Dieu.

Mieux comprendre la notion d’état de grâce : -> Lien vers l’article

Que faire si je suis en état de péché mortel ?
Au moment de la communion, dirigez-vous vers le prêtre les bras croisés pour recevoir une bénédiction comme sur la photo plus haut et confessez-vous le plus rapidement possible dans la semaine pour pouvoir communier à nouveau.

Pourquoi se confesser à un prêtre est-il nécessaire ? : -> Lien vers l’article

V. Comment communier avec respect ?

On peut communier de plusieurs manières, mais il faut d’abord être prêt intérieurement à recevoir Jésus avec un immense respect et une profonde conscience de la grâce qui nous est donnée, en adoptant une attitude de prière sincère. En s’avançant vers le prêtre, il est bénéfique de demander au Saint-Esprit de nous préparer à recevoir le Christ de la manière la plus digne possible.

Communier avec respect
Auteur : Marie-Christine Bertin / Diocèse de Paris

Une fois devant le prêtre, on peut soit faire une génuflexion puis se relever, soit se mettre à genoux. Ensuite, on peut recevoir le Christ soit directement sur la langue, soit dans les mains.

Si vous préférez recevoir l’Eucharistie dans la main, nous vous recommandons cette vidéo qui explique comment bien le faire, comme le pratiquaient les premiers chrétiens avec respect.

VI. Qu’est-ce que le tabernacle?

Après la communion, le pain consacré est placé dans ce qu’on appelle le tabernacle.

Le tabernacle est une boîte généralement située derrière l’autel où l’on garde le corps du Christ. Dans ce tabernacle, à travers les hosties et le vin consacrés, demeure également la présence réelle de Dieu. On peut venir se recueillir devant le tabernacle, symbolisé par une lumière rouge allumée à côté.

Tabernacle de l'église Saint François d’Assise (Paris)
Auteur : Yannick Boschat / Diocèse de Paris

En effet, on a construit un tabernacle, avec une partie antérieure, appelée le lieu saint, où étaient le chandelier, la table et les pains de proposition.

Hébreux 9:2

 Le jour où la Demeure fut dressée, la nuée couvrit la Demeure : qui est la tente du témoignage ; depuis le soir jusqu’au matin, il y eut sur la Demeure comme l’apparence d’un feu. Il en fut ainsi continuellement : la nuée couvrait la Demeure, et la nuit elle avait l’apparence d’un feu.

Nombres 9:15

Dans l’Ancien Testament, le tabernacle était le seul lieu sur Terre où demeurait la présence réelle de Dieu à travers une nuée. Tous les Juifs se réunissaient au Temple de Jérusalem lors des grandes fêtes pour adorer. Quand Jésus mourut, le rideau du temple se déchira, montrant que Dieu n’était plus présent de cette manière. Aujourd’hui, il y a des tabernacles dans toutes les églises du monde, accessibles à tous. Jésus y est réellement présent, non seulement spirituellement comme lorsqu’on prie chez soi ou avec des amis, mais aussi substantiellement (physiquement et spirituellement à la fois.)

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